Chez Carrefour, les syndicats sont sous le choc. En plein confinement lié à l’épidémie de Covid-19, la quasi-totalité des salariés, soit près de 90 000 sur 110 000 personnes, ont été placés en chômage partiel par la direction, jeudi 12 novembre, sans aucune concertation.
Seuls les employés du drive et la cinquantaine d’étudiants, dont les contrats de base (12 à 15 h/semaine) sont trop petits, ne sont pas concernés par cette procédure économique liée au reconfinement et à la très forte augmentation des cas positifs au Covid 19.
La décision fait suite à la fermeture des rayons dits « non-essentiels » décidée par le gouvernement pour répondre à la pression des petits commerçants. Le dispositif est en place, pour l’instant, jusqu’au 1er décembre, date de la fin du reconfinement annoncé par Jean Castex le Premier ministre.
« Dans le concret, les salariés des rayons ouverts: alimentaires, petits électroménagers (informatique, son, hifi, TV), vaisselles, linge de maison, puériculture, jardinage, bricolage, sont en chômage partiel un jour sur les quinze jours du confinement. Ceux des rayons fermés: textile, gros électroménagers, culture, jouets, le sont 5 jours sur les quinze, annonce Jérôme Berson, secrétaire Force ouvrière du CSE Carrefour Le Mans. Nous étions des héros lors du premier confinement. Aujourd’hui, nous subissons, non pas l’ouverture des commerces indépendants, mais la mauvaise gestion du gouvernement. »