Ce sera, si tout se passe bien d’ici là, la fin symbolique de la crise du coronavirus en France. Le gouvernement souhaite en effet ne pas prolonger au-delà du 10 juillet l’état d’urgence sanitaire mis en place fin mars pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, a indiqué hier soir Matignon en insistant sur « l’évolution à ce stade positive de la situation sanitaire ».
« Pour autant, cette sortie de l’état d’urgence sanitaire doit être organisée rigoureusement et progressivement », et le gouvernement présentera donc mercredi au Conseil des ministres un projet de loi qui permettra, pendant quatre mois, de réglementer au besoin l’accès aux transports, de limiter ou d’interdire certains rassemblements et de fermer à nouveau certains établissements accueillant du public.
« Ces dispositions n’autoriseraient en revanche pas le retour au confinement strict », tel que celui mis en place à partir du 17 mars afin de freiner l’épidémie, au prix d’un arrêt brutal de l’économie, ont précisé les services du Premier ministre Édouard Philippe.
L’état d’urgence sanitaire, en vigueur depuis le 24 mars, avait été prolongé après deux mois jusqu’au 10 juillet. Il « doit demeurer un régime d’exception », insiste Matignon.
Le gouvernement ne souhaite donc pas le prolonger une deuxième fois. Mais le texte présenté mercredi « laisse à la disposition du Premier ministre une partie de ses outils, pour une durée de quatre mois » à compter du 10 juillet si jamais l’épidémie, aujourd’hui jugée « sous contrôle » par le Conseil scientifique, connaissait un rebond.