Le bras de fer se durcit entre Gabriel Attal et Michel Barnier
Le bras de fer se durcit entre Gabriel Attal et Michel Barnier

Le 18 novembre 2024, un déjeuner crucial entre Gabriel Attal et Michel Barnier n’a pas permis de résoudre leurs désaccords sur les allègements de charges, un point central du débat politique actuel. Depuis deux semaines, le groupe parlementaire « Ensemble pour la République » est en conflit avec Matignon concernant un rabot de quatre milliards d’euros sur ces allègements, que Barnier a proposé de réduire de moitié, une solution jugée insuffisante par Attal.

Ce dernier a fait de cette question un enjeu majeur de sa politique et menace de ne pas voter le budget en commission mixte paritaire si ses exigences ne sont pas satisfaites. Attal cherche à obtenir un impact plus important sur les finances publiques, tout en maintenant un soutien à la droite républicaine, notamment grâce à la revalorisation des retraites dès janvier, un accord qui semble garantir une victoire politique et économique à Laurent Wauquiez.

Cependant, les analyses internes divergent : bien que les 4 milliards exigés par Attal soient plus significatifs que les 800 millions d’euros obtenus par Wauquiez, certains ministres estiment que baisser les charges sur les salaires serait plus bénéfique économiquement que d’augmenter les retraites, une position qui reste, cependant, officieuse.

En parallèle, Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise ont amplifié les tensions en exigeant un débat sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, un sujet devenu plus politique qu’économique, selon les observateurs gouvernementaux. Le traité pourrait devenir un obstacle pour le gouvernement, en particulier si le mouvement paysan continue de croître. Les enjeux économiques sont clairement secondaires dans cette bataille politique qui pourrait bien mettre en péril la stabilité de l’exécutif.

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