En 2003, Sonia Rolland est devenue propriétaire d’un appartement à Paris, dans le XVIᵉ arrondissement. Mais il s’avère que ce bien, financé de façon opaque par Omar Bongo, fait en réalité partie des biens dits « mal acquis » par le président du Gabon. La Miss France 2020 avoue avoir été naïve à l’époque, mais réfute fermement toute infraction.
Sonia Rolland, Miss France 2000, a été mise en examen ce lundi par un juge d’instruction parisien pour « recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux » dans le cadre de l’affaire des « biens mal acquis », rapportent nos confrères du Parisien.
L’affaire dite des « biens mal acquis » dure depuis près de quinze ans. L’ancien président gabonais Omar Bongo, décédé en 2009, est soupçonné, comme d’autres chefs d’Etats africains, de s’être enrichi en détournant une partie des caisses de leurs Etats et en profitant d’un système d’achat occulte entre autres activités illicites.
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— Le Parisien (@le_Parisien) May 31, 2022
Interrogée en janvier dernier par un enquêteur de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière, la mannequin a affirmé ne rien savoir.
« Je ne connaissais pas le mode de financement et je ne m’y suis pas intéressée, j’avais entendu parler de l’affaire Elf mais je n’avais pas fait le lien, et je ne savais pas que la famille Bongo avait acquis autant de biens en France », explique-t-elle.
« Il faut se garder de juger avec les connaissances d’aujourd’hui des faits de 2003 », a indiqué au Parisien son avocat Charles Morel. « Ma cliente était âgée de 22 ans, elle sortait d’une période où elle a été projetée dans un univers dont elle ignorait tout. Elle s’est expliquée dans le détail sur les conditions d’obtention de ce cadeau qu’elle n’a pas sollicité. Elle reconnaît avoir fait preuve de naïveté mais conteste toute infraction. »