Si les conditions de vie ne sont pas réunies à la surface de Vénus, qui est une planète hostile, elles pourraient cependant l’être dans son atmosphère. Selon une récente étude menée par une équipe d’astronomes, les nuages de la planète pourraient en effet abriter une forme de vie.
Cette théorie a été étudiée pour la première fois en 1967 par le biophysicien Harold Morowitz et l’astronome Carl Sagan. Près de 50 ans plus tard, des chercheurs de Centre des sciences et de l’ingénierie spatiale de l’Université du Wisconsin, à Madison, se sont intéressés aux taches sombres inexpliquées que l’on peut observer dans les nuages de Vénus.
Sanjay Limaye, le principal auteur de cette nouvelle étude, a ainsi découvert que les taches sombres sur les nuages de Vénus étaient constituées d’acide sulfurique, et étaient capables d’absorber la lumière. Selon le scientifique et son équipe, elles agissent de la même manière que certaines particules que l’on peut retrouver sur la Terre, comme certaines algues qui prolifèrent dans les océans et dans les lacs.
Premier monde habitable du système solaire ?
La clé de la question de la vie vénusienne pourrait résider dans son passé. Si elle a eu de l’eau à sa surface, ce que pensent ces scientifiques, pendant combien de temps s’est-elle maintenue ? Assez pour que la vie s’y développe et migre ensuite en altitude avec le réchauffement de la planète ? « Vénus a eu beaucoup de temps pour qu’une vie s’y développe, » explique Sanjay Limaye, évoquant des modélisations qui laissent entendre que la planète aurait eu de l’eau liquide durant près de 2 milliards d’années. « C’est beaucoup plus longtemps que ce que l’on pense être le cas sur Mars, » assure-t-il.