La pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an en Europe, selon un rapport publié mercredi 21 octobre examinant les coûts liés aux décès prématurés, aux soins et aux journées de travail perdues dans 432 villes.
Cette étude, réalisée par le cabinet CE Delft pour l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), une plateforme d’ONG basée à Bruxelles, se penche sur 432 villes des 27 pays de l’Union européenne, du Royaume-Uni, de la Norvège et de la Suisse.
Le rapport met en regard les trois polluants principaux de l’air – les particules (PM), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3) – et leurs coûts sociaux, c’est-à-dire les coûts directs liés aux soins et indirects, tels la réduction de l’espérance de vie ou des maladies comme les bronchites chroniques graves.
Londres (Royaume-Uni) arrive en tête des villes où ce coût est le plus élevé (11,4 milliards d’euros), devant Bucarest (Roumanie) et Berlin (Allemagne). Paris arrive en septième place, selon le rapport.
« Notre étude révèle combien un air toxique est nuisible à la santé mais aussi combien d’importantes inégalités existent entre les différents pays d’Europe », commente le secrétaire général de l’EPHA, Sascha Marschang, cité dans un communiqué de l’association Respire.
La situation peut être améliorée par des politiques publiques en matière de transports et les villes peuvent réduire les coûts en encourageant les mobilités non polluantes.