Homologation, conservation, transport, financement… les enjeux de la campagne de vaccination du siècle sont immenses.
Après avoir connu dans sa gestion de la pandémie de coronavirus des cafouillages sur les masques et les tests, l’exécutif ne veut pas rater le virage des vaccins. Donc, la France « se met en état de vacciner sa population », assure Jean Castex, en provisionnant 1,5 milliard d’euros pour 2021.
Alors que plusieurs laboratoires font état d’avancées très encourageantes, l’exécutif a finalisé cinq contrats et travaille à un sixième. D’ici là des arbitrages auront lieu pour savoir quels seront les publics prioritaires : personnels soignants, personnes âgées et vulnérables… L’objectif est de débuter la campagne dès janvier. Mais l’exécutif risque aussi de se heurter à la méfiance croissante des Français face aux vaccins.
Une fois que l’Agence européenne du médicament aura délivré la première autorisation de mise sur le marché d’un vaccin contre le Covid-19, probablement avant la fin de l’année 2020, la Haute Autorité de santé dira où et comment administrer le vaccin en France. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, pourra alors donner le top départ d’une campagne de vaccination extraordinaire, plus massive que celle qui avait été lancée lorsque la grippe H1N1 avait fait trembler la France, en 2009.
Le gouvernement a pré-réservé 90 millions de doses de vaccins auprès de plusieurs fournisseurs pour le premier semestre 2021 et provisionné 1,5 milliard d’euros pour 2021.