Le gouvernement publie mercredi sa «stratégie» pour lutter contre les importations à risque pour la forêt, un plan tous azimuts à caractère surtout incitatif.
C’est deux fois la superficie de la Bretagne qui disparaît dans ces forêts chaque année pour répondre à nos besoins. « Entre 1990 et 2015, la superficie forestière mondiale a été réduite de 129 millions d’hectares », rappellent ces ministres dans un communiqué. Cette initiative s’inscrit dans l’engagement pris par l’État dans le Plan climat, adopté en juillet 2017.
Les 17 mesures concernent dans un premier temps le soja, l’huile de palme, le bœuf, le cacao ainsi que le bois et ses produits dérivés. La France s’engage notamment pendant les cinq prochaines années, par le biais de l’Agence française de développement (AFD), à consacrer « 60 millions d’euros par an à des projets concourant à la gestion durable, à la lutte contre la déforestation et au reboisement ». L’État se dotera également d’une « politique d’achat public ‘zéro déforestation’ à l’horizon 2022 ». Comme la déforestation progresse rapidement, les ministres précisent que des points d’étape seront réalisés en 2020 et 2025 « afin de mesurer les progrès accomplis et, le cas échéant, prendre de nouvelles mesures contraignantes et élargir son champ à de nouveaux produits ».