Pékin prépare le lancement de sa propre monnaie virtuelle, au moment où Facebook promet de révolutionner les paiements avec sa «libra».
Fin septembre, le patron de la banque centrale, Yi Gang, a précisé que la future monnaie virtuelle serait associée aux moyens de paiements électroniques (WeChat, AliPay…) que les Chinois utilisent déjà sur smartphone pour régler la plupart de leurs achats. Il n’a cependant donné aucun calendrier.
La presse chinoise spécule sur un lancement dès le 11 novembre, jour de la « fête des célibataires », qui donne lieu à une frénésie d’achats en ligne. Aucun détail non plus sur le fonctionnement de la future monnaie. « Nous pouvons envisager une technologie de type blockchain (comme celle du bitcoin) ou une autre technologie qui évoluerait à partir des paiements électroniques existants », a indiqué M. Yi.
Paris s’oppose au développement de la libra « sur le sol européen», estimant que la souveraineté des Etats est en jeu, a expliqué début septembre le ministre des Finances, Bruno Le Maire. Le Sénat a préconisé au début du mois la création d’une cryptomonnaie publique, sous l’égide de la banque centrale européenne (BCE). Plusieurs entreprises impliquées dans le projet Libra -dont Visa, Mastercard et eBay- ont par ailleurs lâché Facebook.