La cinquième génération de téléphonie entre officiellement en service ce mercredi 18 novembre en France. Mais face au défi technique et à la réticence de certains élus, il faudra attendre encore un peu avant qu’elle ne soit massivement déployée.
Pour le grand public, la 5G ne sera visible sur les téléphones qu’en décembre. Un lancement qui ne concernera que quelques grandes villes, et encore, les négociations pour installer les antennes sur le territoire étant plus compliquées que prévu.
Disons-le clairement : il n’y a pas encore de 5G grand public en France. Alors pourquoi la date du 18 novembre est-elle retenue comme celle du lancement officiel ? En fait, les blocs de fréquences 3,5 GHz, acquis par les opérateurs fin septembre lors d’une phase d’enchères, sont à présent mis à leur disposition par l’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms. Sauf qu’aucun n’est prêt à utiliser les fréquences 5G pour le moment. Orange, SFR, Bouygues et Free attendent encore une autre autorisation, celle de l’Agence nationale des fréquences radio. C’est elle qui va donner le feu vert pour émettre. « C’est une question de jours », nous assure-t-on chez SFR.
Orange, de son côté, veut déployer son réseau 5G pour de bon début décembre. Comme les autres opérateurs, le leader du marché pourra s’appuyer sur les expérimentations menées ces dernières années en France. L’Agence nationale des fréquences dénombre actuellement un peu moins de 500 antennes 5G installées dans les neuf villes tests choisies : Paris (116), Marseille (95), Lille (89), Nantes (55), Montpellier (54), Lyon (24), Toulouse (22), Bordeaux (19) et Rouen (5). Une liste qui ne présage en rien de la future couverture 5G. « C’est sûr que c’est plus facile de les utiliser. Mais les antennes de test ne seront pas automatiquement activées lors du lancement », affirme-t-on chez Orange.