Jean-Régis Julien était jugé aux assises de Nîmes depuis le 5 octobre pour le meurtre de Carine Ramière, son ex-compagne, sur la rocade d’Alès en 2016, après des mois de menaces. Ce jeudi, les jurés l’ont condamné à la prison à perpétuité pour assassinat, une peine assortie de 22 ans de sûreté.
La cour d’assises est allée au delà des réquisitions de l’avocat général Hervé Poinot qui avait demandé 30 ans de réclusion criminelle, assortis de 20 ans de sûreté et le retrait total des droits parentaux. « Ce que vous avez à juger c’est un féminicide, ce n’est pas un terme juridique tiré du code pénal, ça ne me dérange absolument pas », avait lancé Hervé Poinot aux assises du Gard.
« Crime de propriété »
A plusieurs reprises, il avait cité ce terme à propos de la mort de Carine, éducatrice spécialisée abattue sans un mot à l’âge de 24 ans dans sa voiture sur la rocade d’Alès (Gard), le 27 février 2016. Dénonçant un « crime de propriété » et une « exécution », l’avocat général avait demandé une mesure de sûreté des deux tiers, afin de « garantir la protection » de la société et plus particulièrement de futures femmes qui pourraient croiser la route de M. Julien, policier radié et ex-pompier volontaire qui multipliait les liaisons.