Procès de Jawad Bendaoud: le traumatisme des voisins du squat après l’assaut du Raid.
Les familles qui vivaient à côté du squat de Jawad Bendaoud à Saint-Denis, où le Raid a mené l’assaut après les attentats du 13-Novembre, ont raconté leur difficile reconstruction.
Charif, âgé d’une vingtaine d’années, s’avance un peu tremblant à la barre. Un traducteur à ses côtés, le jeune homme parle dans sa langue, l’arabe, pour davantage de fluidité. Il raconte son 18 novembre 2015, réveillé à 4 heures du matin par une énorme explosion, suivie de tirs en rafales. Il dit avoir « cru mourir » et pensé que « l’immeuble allait s’effondrer ». Charif se souvient de l’entrée des forces de l’ordre qui l’ont plaqué à terre et frappé, avant de le contrôler. Un policier tirait en l’air. Le jeune homme a reçu un éclat dans l’épaule. Jeté dehors, en short, hagard, il ne sera emmené que deux heures plus tard à l’hôpital pour être opéré.