Le parquet de la cour d’appel de Nancy a requis, ce mardi, 140 heures de travaux d’intérêt général ou six mois de prison ferme à l’encontre de Loïc Schneider, un militant écologiste accusé d’avoir diffusé sur YouTube une chanson satirique visant Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur. Bien que relaxé en première instance en décembre 2023, Schneider fait face à ce nouvel appel.
Son avocat, Me Christophe Sgro, plaide pour la confirmation de l’acquittement initial, soulignant le caractère satirique et provocateur de la chanson qui, selon lui, aborde des sujets d’intérêt public comme la dissolution du bloc lorrain, les accusations de sexisme visant Darmanin, et les violences policières, notamment contre les « gilets jaunes ». La chanson, controversée pour son langage offensant, mentionne directement Darmanin de façon provocante.
Sgro invoque également la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme, qui protège une liberté d’expression large à l’encontre des figures politiques. Loïc Schneider, bien qu’il n’ait pas écrit les paroles, est accusé de menaces envers une autorité publique. Ce militant a déjà été condamné dans le passé pour des violences en manifestations, notamment lors du G20 en 2017 et contre un projet de méga-bassine en 2022. Le jugement sera rendu le 14 janvier.
