Le tournage de la série Les Armes a été stoppé brusquement mercredi matin en raison d’une grève d’une journée décrétée par les acteurs, qui revendiquent des améliorations dans les négociations entre l’Union des artistes (UDA) et les producteurs. Les équipes techniques ont été prises de court, n’étant pas informées à l’avance de cette décision.
Le retour au travail est prévu pour jeudi, mais cela dépendra de l’évolution des négociations. L’UDA a averti que d’autres grèves pourraient survenir dans les jours à venir si les discussions stagnent. La convention collective entre l’UDA et l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) a expiré en février 2023. Lors d’une assemblée générale récente, 99 % des membres ont voté en faveur de moyens de pression, incluant la possibilité d’une grève générale illimitée, ce qui pourrait paralyser l’ensemble des productions télévisuelles et cinématographiques au Québec.
Les principaux points de friction concernent la rémunération des artistes, en particulier les droits de suite pour les contenus diffusés sur des plateformes numériques. La présidente de l’UDA, Tania Kontoyanni, a exprimé la nécessité d’adapter les rémunérations pour refléter l’importance actuelle du web et des plateformes de streaming. En parallèle, des enjeux liés à l’intelligence artificielle et à la disponibilité des acteurs pour les tournages sont également des sujets de discorde.
L’AQPM a critiqué l’UDA pour avoir opté pour des moyens de pression qu’elle juge illégaux avant des négociations prévues pour lundi prochain, arguant que les discussions avaient déjà avancé sur plusieurs questions clés. Toutefois, elle reste fermement opposée aux demandes de l’UDA, qui réclame une augmentation de 40 % des cachets et droits de suite sur cinq ans, un chiffre que l’AQPM juge excessif dans le contexte actuel du financement des productions.
