Phénomène astronomique inhabituel, les deux planètes vont sembler n’en faire presque qu’une dans notre ciel ce lundi 21 décembre. En apparence seulement, certes, mais il faut remonter à 1623 pour retrouver un écart aussi petit que celui qu’on pourra alors observer.
Après le coucher du Soleil, à 18 h 22 GMT (19 h 22 heure de Paris), les deux géantes gazeuses apparaîtront dans le même champ de vision, donnant l’impression de se frôler alors qu’elles se situent en réalité à plusieurs centaines de millions de kilomètres l’une de l’autre.
Pour profiter du spectacle, il faudra se munir d’un petit instrument d’observation (de simples jumelles peuvent suffire), trouver un ciel très dégagé, et regarder en direction du Sud-Ouest, sur une bande de territoire englobant l’ouest de l’Europe (Irlande, Grande-Bretagne, France, Espagne, Portugal) et une large partie de l’Afrique.
Le rapprochement apparent entre les deux planètes a déjà commencé depuis plusieurs mois, et il atteindra une distance minimale le jour du solstice d’hiver (un hasard du calendrier), ce qui donnera presque l’impression que les deux astres dans le ciel ne font qu’un.
« La Grande conjonction » correspond « au temps que mettent les deux planètes à retrouver des positions relatives similaires par rapport à la Terre », explique Florent Deleflie, de l’Observatoire de Paris.
Jupiter, la plus grosse, fait le tour du Soleil en 12 ans, Saturne en 29 ans. Et tous les vingt ans environ, les deux planètes semblent donc se rapprocher lorsqu’on observe la voûte céleste depuis la Terre.