Figure du punk français des années 1980 comme chanteur du groupe Camera Silens, il avait passé 30 ans en cavale après avoir dérobé 11,7 millions de francs (l’équivalent à l’époque de 2,9 millions d’euros) à la Brink’s, avant de se rendre en 2016, malade du sida. Gilles Bertin est mort jeudi à Barcelone, selon son avocat. «C’était un personnage au destin extraordinaire, tragique, ayant flirté avec l’absurde», a ainsi déclaré à l’AFP Christian Etelin, l’avocat du musicien et braqueur de 58 ans.
Le vol avait été réalisé sans le moindre coup de feu. Les malfaiteurs avaient utilisé un déguisement de gendarmes et d’une Renault 4, voiture des gendarmes à l’époque. C’était une telle réussite que ce travail avait été d’abord attribué au grand banditisme. La majeure partie du butin n’a jamais été retrouvée.
Parmi les sept auteurs directs du vol à main armée, quatre sont décédés du sida et deux ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, en décembre 2004 devant les assises de Haute-Garonne.