Le 17 octobre 2024, Sanofi a entamé son deuxième jour de grève en France, avec les salariés protestant contre la vente potentielle de la branche santé grand public Opella à un fonds d’investissement américain. Opella, qui produit notamment le Doliprane, un médicament largement utilisé en France, est au centre de discussions avec CD&R, un fonds américain, perçu comme un partenaire stratégique pour Sanofi, surtout aux États-Unis, principal marché d’Opella.
Cependant, un fonds d’investissement français, PAI, a surenchéri avec une offre améliorée de 200 millions d’euros. Cette nouvelle proposition, bien que financièrement et socialement plus attractive, a surpris Sanofi puisqu’elle est arrivée hors des délais convenus. Malgré cela, les syndicats redoutent une « casse sociale » pour les 1 700 salariés d’Opella en France. Le gouvernement, de son côté, tente d’apaiser ces craintes en demandant des garanties sur la préservation des emplois et la sécurité d’approvisionnement.
La situation est d’autant plus délicate que la France, suite à la pandémie de Covid-19, a initié un plan pour rétablir son autonomie sanitaire, notamment en relocalisant la production de certains médicaments, dont le paracétamol, principe actif du Doliprane. La cession d’Opella suscite donc un débat politique et social, étant donné l’importance de ce médicament dans la vie quotidienne des Français.