Fabienne Kabou condamnée à 15 ans de réclusion criminelle en appel vendredi 15 septembre, à Douai pour avoir, en 2013, abandonné son bébé à la mort sur une plage de Berck (Pas-de-Calais) alors que la marée montait.
Une décision en deçà des réquisitions de l’avocate générale Pascale Girardon, qui demandait dix-huit ans de prison pour l’accusée. Son avocat Frank Berton déclare :
« Une belle décision. C’est un procès historique, la cour et ses jurés ont su faire preuve de discernement dans cette affaire. Ils ont su juger la femme, et son geste. L’Autre en Fabienne Kabou, nous l’avons chassée. »
Pour Fabienne Roy-Nansion, conseil de Fabienne Kabou depuis quatre ans, émue aux larmes, « c’est une victoire magnifique pour moi, qui ait tenté de marcher pendant si longtemps avec les chaussures de cette femme ».
Pour tenter d’expliquer son geste, Fabienne Kabou, qui encourait la réclusion criminelle à perpétuité, a affirmé devant la cour avoir été « guidée » par une « énergie malveillante ». « Quelque chose, ou quelqu’un, a agi en moi pour assassiner ma fille. Un peu comme si quelqu’un avait commandité sa mort, par mes mains », a-t-elle expliqué le premier jour. La sorcellerie ? Des explications « de pure opportunité », a balayé l’avocate générale, Pascale Girardon.