Le nombre de cas de maladie de Lyme rapportés depuis le début de l’année fracasse tous les records ; 120 personnes l’ont contractée sur le territoire du Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie, comparativement à 74 en 2016.
La région sociosanitaire de l’Estrie est de loin la région la plus touchée au Québec, avec un taux d’incidence de 25 par 100 000 habitants, soit un taux 12 fois plus élevé que celui du reste de la province, ajoute-t-on.
Les territoires les plus touchés demeurent les MRC Brome Missisquoi et Haute-Yamaska avec un taux de 72 cas par 100 000 habitants pour 2017, note la Direction de santé publique de l’Estrie.
Bien que la maladie et son principal vecteur, la tique à chevreuil, progressent, les efforts de sensibilisation auprès des médecins et de la population semblent porter ses fruits. Dans deux sondages effectués à l’automne, on note une augmentation globale des connaissances en ce qui a trait à la maladie de Lyme, surtout dans les deux territoires où l’on dénombre le plus de cas.
Rappelons que la maladie de Lyme peut être contractée lorsqu’une tique infectée, en quête de sang, s’accroche à la peau et libère la bactérie Borrelia burgdorferi par le biais de sa salive. Une réaction locale se produit alors dans les trois à 30 jours suivants. Si la bactérie progresse dans le système sanguin, des maux similaires à ceux de la grippe peuvent faire leur apparition, par exemple de la fièvre ainsi que des douleurs articulaires et musculaires.
D’autres symptômes plus graves peuvent se manifester en l’absence de traitement. «Ce qu’on va voir, ce sont des gros maux de tête, éventuellement une méningite et une paralysie faciale […]. Chez les enfants, on voit beaucoup d’arthrite et des cardites, c’est-à-dire une inflammation du muscle cardiaque», explique la Dre Geneviève Baron, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive.