Son grand oral à lui. Dans une interview au Parisien , menée par un panel de cinq lecteurs, le garde des Sceaux a abordé dimanche plusieurs points de son programme place Vendôme, et livré ses premières impressions sur sa place de ministre.
« La justice doit se montrer aux Français », a indiqué le ministre de la Justice ce lundi 28 septembre, questionné sur « l’impression d’une justice à deux vitesses », entre « les personnes de couleur ou qui viennent de cités » et « les personnalités politiques ou les gens des beaux quartiers ».
« La publicité des débats est une garantie démocratique. On y réfléchit avec mes services. J’aimerais porter cela avant la fin du quinquennat », a-t-il ajouté, estimant qu’il y a « un vrai sujet sur la perception de la justice par les citoyens ».
« Quand on est au café du commerce, entre l’anisette et le café, on fait rouler des têtes, on est certain que, “vas-y c’est pas assez”, c’est trop, la justice ci, la justice ça… Mais quand on rentre au palais de justice et qu’on prête serment, on se rend compte à quel point c’est compliqué », a encore confié l’avocat.
En France, depuis 1954, la présence de caméras, micros, appareils photo en salle d’audience est interdite par la loi. L’enregistrement vidéo est toutefois autorisé depuis 1985, mais réservé à des procès à dimension historique avec une utilisation des images très restreintes, voire interdites pour le public, avant plusieurs années, rappelle Le Figaro. Depuis cette date, quelques rares procès ont ainsi été filmés, comme ceux de Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon, de la catastrophe AZF et des disparus sous Pinochet, liste France Inter. Le procès des attentats de Paris en janvier 2015, ouvert le 2 septembre dernier, est également filmé, une première pour un procès terroriste.