Enseignement: grâce à l'école, les jeunes connaissent la Shoah (détail)
Enseignement: grâce à l'école, les jeunes connaissent la Shoah (détail) Picture taken during World War II of jewish women and children getting off the coaches at their arrival in Auschwitz extermination camp. (Photo by STF / INTERFOTO / AFP)

Les connaissances principales sur le génocide des juifs semblent acquises par les jeunes, mais 11 % des sondés relèvent que le prof d’histoire ne peut pas enseigner la Shoah.

Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour Le Journal du dimanche (article payant) et l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Cette enquête, nommée « Le Regard des jeunes sur la Shoah », revient sur les représentations et la transmission de l’histoire du génocide des juifs, et dessine un horizon parfois troublé par des phénomènes de concurrence mémorielle. Elle est publiée dimanche 13 septembre, à l’occasion de la cérémonie du souvenir en mémoire des déportés et des victimes de la Shoah, diffusée sur France 2.
Des progrès sur les connaissances historiques

Quelque 80% des sondés disent avoir acquis des connaissances sur le génocide des juifs à l’école, pendant les cours. Ils sont 33% à citer les films ou les livres, et 14% les musées ou le cadre familial. “On peut se féliciter des progrès faits au sein de la société sur la connaissance de la Shoah”, commente Noémie Madar, présidente de l’UEJF contactée par franceinfo. Quelque 68% des jeunes sondés assurent connaître la rafle du Vel’ d’Hiv, contre 58% dans une autre enquête menée en 2012 dans toutes les catégories d’âge.

Pour autant, les cours ne se passent pas toujours dans de bonnes conditions. Remise en cause de certains aspects du génocide (évoquée par 21% des jeunes interrogés), refus de cet enseignement (13%)… Quelque 11% des sondés affirment même que le professeur d’histoire est dans l’impossibilité d’enseigner cette période de l’histoire. “Lors d’interventions dans des classes, nous avons déjà été confrontés à des propos très virulents d’élèves, commente Noémie Madar. Quand ils sont confrontés à cet antisémitisme du quotidien, on imagine mal comment des élèves juifs peuvent rester dans ces classes.”

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