En Allemagne, une taxe sur les chiens génère chaque année des recettes importantes, atteignant 420 millions d’euros en 2023, avec une augmentation de 40 % sur la dernière décennie. Ce système de taxation, déterminé par les villes et communes, pourrait inspirer la France, surtout à une époque où le débat sur le budget 2025 et les économies nécessaires est au centre des préoccupations. À Berlin, les propriétaires de chiens doivent payer 120 euros par an pour un chien et 180 euros pour deux, le montant variant selon la race de l’animal ; par exemple, posséder un rottweiler peut coûter jusqu’à 1000 euros par an.
Cette taxe incite les propriétaires à s’inscrire sur des listes spécifiques, garantissant qu’ils prennent en charge les coûts associés à la possession d’un chien, tout en offrant une sécurité accrue pour les citoyens. En cas d’incident, il est plus facile d’identifier les propriétaires de chiens potentiellement dangereux. Bien que les chiens d’aveugle soient exemptés de cette taxe, le système fait face à des cas de fraude, un quart des propriétaires de chiens en Allemagne étant soupçonnés d’évasion fiscale.
L’histoire de cette taxe en France n’est pas nouvelle. Sous Napoléon Bonaparte, un impôt similaire a été instauré pour lutter contre la rage, mais il a été aboli en 1971. En 1998, le Sénat avait même envisagé de taxer Jacques Chirac, alors président, qui possédait trois chiens. Avec 7,6 millions de chiens en France, l’introduction d’une telle taxe pourrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros, offrant ainsi un potentiel de revenus non négligeable pour l’État, tout en allégeant ses finances en difficulté.