Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi son intention de “libérer l’islam de France des influences étrangères”, en mettant fin au système de formation des imams à l’étranger, en promouvant une labellisation des formations d’imams et en renforçant le contrôle sur les financements des cultes.
« Nous devons nous attaquer au séparatisme islamiste ». Tel est le message martelé par le président de la République, à l’occasion de la présentation du plan d’action contre les séparatismes ce vendredi 2 octobre 2020. Le projet de loi comprenant l’ensemble des mesures présentées par Emmanuel Macron sera présenté en conseil des ministres le 9 décembre 2020.
Notre réponse doit être plus large, puissante et répondre aux problèmes concrets observés sur le terrain. Un projet de loi sera présenté en Conseil des Ministres le 9 décembre prochain pour renforcer la laïcité et consolider les principes républicains. https://t.co/ukJDa13Fd0
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 2, 2020
Avant tout, le chef de l’Etat a souhaité désigné l’ennemi, crument. « Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste » a-t-il souligné, comme pour nommer le mal qui s’attaque à la République selon lui. Un discours très attendu, qui vient à point nommé puisque les anciens locaux de Charlie Hebdo ont une nouvelle fois été pris pour cible d’un attentat terroriste, avec un suspect venu obtenir réparation après la re-publication des caricatures du prophète Mahomet au lancement du procès des attentats de janvier 2015. D’après le président Macron, le séparatisme islamiste est surtout une « idéologie qui affirme que ses lois propres sont supérieures à celles de la République », avant d’insister sur le respect de « toutes les lois ».