Femme d’influence, Jill Biden est un pilier de la carrière politique de son mari et deviendra, en janvier, la nouvelle « First Lady » des États-Unis.
« Je suis le mari de Jill Biden. » C’est par ces mots que Joe Biden s’est parfois présenté dans ses meetings ces derniers mois. Preuve s’il en fallait de l’importance que le démocrate, donné ce samedi vainqueur de la course Maison Blanche grâce à sa victoire en Pennsylvanie, accorde à son épouse. Une enseignante de 69 ans, bien décidée à marquer de son empreinte le statut de First lady.
Un statut qu’elle ne doit pas seulement à l’élection de son époux, tant elle s’est investie dans la campagne. Jill Biden a en effet multiplié les visites dans les Etats-clés, dont certains ont basculé dans le camp démocrate. Son discours ? Un appel aux Américains, « démocrate et républicain, rural et urbain » à se rassembler pour dépasser les clivages politiques, battre la pandémie et la crise économique. Mais surtout, une tentative de s’éloigner des provocations de Donald Trump : « Nous ne sommes pas d’accord sur tout, ce n’est pas nécessaire, on peut toujours s’aimer et se respecter ».
Jill Biden raconte notamment comment l’ancien vice-président de Barack Obama (2009-2017) avait trouvé la force de reprendre ses activités à la Maison Blanche, quelques jours seulement après la mort de son fils Beau, décédé d’un cancer du cerveau en 2015. «Il a appris à guérir une famille, et de la même façon on guérit un pays: avec amour, compréhension, des petits gestes de gentillesse, du courage et un espoir inébranlable», a-t-elle lancé pendant la campagne.
Jill Biden avait interrompu sa carrière lorsqu’elle avait eu leur fille, Ashley, en 1981, mais avait ensuite repris ses études pour décrocher un doctorat en éducation. Elle enseigne toujours dans une université du nord de la Virginie, près de Washington, où elle veut continuer à travailler sous la présidence de Joe Biden.
Sans compter Hillary Clinton, brièvement sénatrice à la fin du mandat de son mari Bill, elle deviendrait ainsi la première « First lady » à poursuivre sa carrière professionnelle.
Jill Biden transformerait alors «à jamais les attentes et les limites» de la fonction, estime Kate Andersen Brower, auteure d’un livre sur l’histoire des Premières dames américaines.
Lors de l’investiture de Joe Biden en janvier 2021, elle deviendra la 48e « First Lady », succédant à Melania Trump.