Donald Trump ne lâche rien. Il a annoncé, mardi 17 novembre, le renvoi du patron de l’agence gouvernementale en charge de la sécurité des élections. Ce dernier avait contesté les accusations faites par le milliardaire républicain de fraudes « massives » à la présidentielle.
Loin d’être un opposant politique, Christopher Krebs avait été nommé par l’équipe de Donald Trump et même évoqué, un temps, pour prendre la tête du ministère de la Sécurité intérieure.
Il était donc à la tête de cette agence fédérale, créée après l’élection de 2016 pour éviter d’autres interférences étrangères dans le système électoral. Donald Trump lui reproche d’avoir répété ces derniers jours qu’aucune fraude notable n’avait eu lieu dans cette élection du 3 novembre, et qu’il s’agissait de l’élection « la plus sûre » de l’histoire américaine.
Quelques heures encore avant son renvoi, Christopher Krebs citait un rapport de 59 experts concluant qu’il n’y avait aucune preuve d’irrégularité. Or, le président le répète depuis des semaines, et même avant l’élection : selon lui, il ne pouvait pas perdre sauf en cas de trucage.
Des sénateurs républicains, soutiens du président, prennent la défense de ce haut responsable, qui de son côté fait part de sa fierté d’avoir servi son pays et estime avoir fait ce qui était juste.