Cela fait trois jours que les forces de l’ordre recherchent activement Valentin Marcone. Ce dernier est suspecté de double meurtre dans les Cévennes au début de la semaine. Il se serait retranché dans la forêt, le profil est « très inquiétant ».
Il a une « personnalité très particulière, très procédurière », a précisé mardi, lors d’un point presse, le procureur d’Alès, François Schneider, évoquant « un comportement assez inquiétant de type paranoïaque » depuis quelque temps. Il avait connu des conflits avec l’ancien maire du village, contre lequel il avait déposé une série de plaintes qui n’ont pas abouti, et « était également en conflit avec son employeur pour des problèmes d’horaires de travail », avait ajouté François Schneider.
Vers 8 heures, mardi, Valentin Marcone « n’a pas salué son patron qui le lui a fait remarquer, mais gentiment. À ce moment-là, le mis en cause a sorti une arme de poing et a immédiatement ouvert le feu, le tuant de plusieurs balles dans la tête ». « Un des employés a tenté de s’interposer, sidéré par la situation », et il lui a aussi tiré dans la tête le tuant sur le coup. Un témoin a donné l’alerte peu après.
Âgé de 29 ans, licencié dans un club de tir et porteur d’un permis de port d’armes, Valentin Marcone est « est rentré chez lui, aurait récupéré une arme et serait reparti dans la forêt » après avoir tué son patron et son collègue, avait encore détaillé le procureur d’Alès. Il serait reparti avec « au moins deux armes », a détaillé mercredi soir le procureur de Nîmes, Éric Maurel, désormais en charge du dossier.
« Il semblerait qu’il puisse y avoir une arme de poing, probablement celle utilisée lors du double assassinat, et une arme longue dont les caractéristiques laissent envisager une dangerosité toute particulière » avec une portée potentielle de 300 m. Par ailleurs, lors des perquisitions menées à son domicile, une douzaine d’armes et 3 300 munitions de tous calibres ont été retrouvées. Depuis quelques jours celui-ci venait au travail avec un gilet pare-balles.
Le fugitif est « un solitaire », un homme « apte à la survie en milieu hostile », a précisé jeudi le procureur de Nîmes, rapporte LCI. « Il pourrait potentiellement nous attendre sur son terrain, sa zone de confort, qu’il maîtrise car il y a été en solitaire très souvent. On considère qu’il en connaît tous les recoins », a abondé le général Philippe Ott, commandant du groupement de gendarmerie du Gard, cité par Franceinfo.