Le 17 octobre 2024, un tournant décisif a eu lieu dans la cession d’Opella, la filiale de Sanofi connue pour commercialiser le Doliprane, médicament phare en France. Le fonds d’investissement français PAI Partners a proposé une offre supérieure à celle de son concurrent américain, CD&R. Cette nouvelle proposition, envoyée à Frédéric Oudéa, président du conseil d’administration de Sanofi, inclut une augmentation de 200 millions d’euros par rapport à l’offre précédente, ce qui fait de PAI Partners l’option financièrement la plus avantageuse et la plus prometteuse du point de vue social.
Sanofi avait entamé des négociations avec CD&R pour céder potentiellement 50 % d’Opella, un projet qui a suscité des inquiétudes parmi les syndicats et les employés. Ces derniers craignent pour la sécurité des 1 700 emplois en France, notamment dans les sites de Compiègne et Lisieux, et ont déjà initié des grèves pour protester contre la vente à un investisseur étranger. Un rassemblement est prévu sur le site de l’usine de Compiègne pour exprimer leur opposition, avec la présence du député François Ruffin.
Ce projet de cession a également des implications politiques et sanitaires, notamment dans le contexte des difficultés d’approvisionnement en médicaments, y compris les pénuries de paracétamol observées durant l’hiver 2022-2023. Bien que PAI Partners ait initialement fait une offre équivalente à celle de CD&R, Sanofi avait d’abord favorisé CD&R en raison de la présence de l’entreprise sur le marché américain, représentant près de 25 % du chiffre d’affaires d’Opella.
L’annonce de cette surenchère par PAI Partners marque une étape cruciale dans ce processus, suscitant des interrogations sur l’avenir d’Opella et l’impact d’un éventuel rachat par un fonds d’investissement étranger. Alors que les discussions se poursuivent, Sanofi a choisi de ne pas commenter la situation.