Cette étudiante sénégalaise de 20 ans, en classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, à Paris, n’a plus donné signe de vie depuis le 4 janvier. L’inquiétude est vive, en France comme dans son pays d’origine, mais la piste d’une disparition volontaire est de plus en plus évoquée.
La jeune étudiante a écrit à son parrain, le ministre sénégalais Serigne Mbaye Thiam, pour confirmer qu’elle allait bien, et que son départ était volontaire, a-t-on appris jeudi 21 janvier 2021.
Nous avons enfin des nouvelles de #DiarySow qui va bien. Dans une lettre qu'elle m'a envoyée, suivie de plusieurs échanges ces derniers jours, elle brise le silence pour la première fois. Avec son accord et l'autorisation de sa famille, ci-dessous quelques extraits de sa lettre. pic.twitter.com/dFwc4NPEB6
— Serigne Mbaye THIAM (@smthiam) January 21, 2021
La mystérieuse disparition de Diary Sow, âgée de 18 ans, semble être élucidée. Une prise de contact était espérée par les enquêteurs de la police judiciaire de Paris. « Dans une lettre qu’elle m’a envoyée, suivie de plusieurs échanges ces derniers jours, elle brise le silence pour la première fois », a présenté Serigne Mbaye Thiam jeudi, livrant des extraits :
Je t’écris aussi librement que je suis partie. J’ai laissé assez d’indices derrière moi pour qu’on sache que je partais de mon plein gré. Je ne me cache pas, je ne fuis pas. Considère cela comme une sorte de répit salutaire dans ma vie. (…) Je comprends que vous soyez tous surpris, je comprendrais que vous soyez tous déçus. (…) Je n’ai pas disjoncté à cause du confinement ou de la prépa. Ma vie était telle que je l’avais voulue, telle qu’il fallait qu’elle soit. Les doutes ? Je n’ai jamais douté de mes capacités ni de ma force. Mon départ n’est pas aveu de faiblesse. (…) Fugue ? Un mot bien péjoratif pour une quête si profonde. (…) Contrairement à ce que les gens semblent penser, aux paroles qu’on me prête, je ne renonce pas à ma vie d’avant. Je ne suis pas désolée d’être partie, je suis désolée des gênes occasionnées par mon départ et des gens que j’ai fait souffrir.