Des contributions génétiques aux maladies mentales confirmées
Des contributions génétiques aux maladies mentales confirmées

Un consortium de recherche international a découvert que des variations communes dans l’ADN contribuent au risque à la fois de schizophrénie et de troubles bipolaires. Ces études apportent de nouvelles preuves, au niveau moléculaire, que 11 régions présentent une association forte avec ces pathologies. Ces observations, rapportées par le consortium PGC (Psychiatric Genome-Wide Association Study Consortium) auquel participe l’équipe Inserm dirigée par Marion Leboyer (Institut Mondor de Recherches Biomédicales), sont publiées en ligne dans deux articles de la revue Nature Genetics. Ils constituent des avancées considérables dans la compréhension des causes de ces pathologies chroniques, sévères et invalidantes.

La schizophrénie et le trouble bipolaire sont des maladies cérébrales fréquentes, chroniques et associées à un handicap sévère. Certains des principaux symptômes de la schizophrénie sont des illusions sensorielles persistantes, des hallucinations et des problèmes cognitifs. Le trouble bipolaire (ou psychose maniaco-dépressive) est caractérisé par l’alternance d’épisodes de manie (exaltation) et de dépression.

Des antécédents familiaux fréquents

Ces deux pathologies touchent environ 1% de la population mondiale et débutent habituellement à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Bien qu’il existe des traitements, ces maladies ont une évolution généralement chroniques et la réponse au traitement souvent incomplète, avec pour conséquences une invalidité prolongée et une grande souffrance. Les antécédents familiaux, signes d’une composante génétique, constituent un facteur de risque élevé de schizophrénie et de trouble bipolaire ; on suppose généralement que des douzaines de gènes, associés à des facteurs environnementaux, contribuent au risque.

Des dizaines de milliers de patients étudiés

Le consortium PGC, créé en 2007, est le plus vaste consortium qui ait jamais existé dans le domaine de la psychiatrie. Plus de 250 chercheurs, travaillant dans plus de 20 pays, se sont rassemblés afin de coopérer pour faire progresser notre connaissance des causes génétiques des maladies mentales. Un élément clé de la réussite de ce projet a été la volonté de nombreux groupes de partager les données génétiques de dizaines de milliers de patients, collectées au fil des années.

Ces travaux ont été financés par de nombreux organismes européens, dont l’Inserm, américains et australiens, et le fond de coordination du consortium a été apporté par l’US National Institute of Mental Health (Institut national américain de la santé mentale).

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