Selon le dernier sondage présidentiel de l’Institut BVA pour RTL et Orange, Emmanuel Macron obtient au premier tour 30% (=) des intentions de vote., très loin devant ses concurrents. Il bénéficie toujours d’un double avantage par rapport aux autres candidats.
Son socle électoral ne cesse de se renforcer. 85% de ses électeurs potentiels se disent désormais sûrs de leur choix (+5). Aucun autre candidat ne bénéficie d’une telle solidité du choix.
Il parvient à élargir son électorat par rapport à 2017. Il peut ainsi compter sur une très large partie de ses électeurs de 2017. 78% revoteraient pour lui – un niveau qu’aucun candidat présent en 2017 n’atteint, que ce soit Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon. Il séduit en même temps une part grandissante d’électeurs de François Fillon (30% ; +5).
Avec 18% des intentions de vote (+1), Marine Le Pen retrouve son niveau d’avant la crise ukrainienne, comme si la séquence n’avait pas eu de prise significative sur ses électeurs. Ces derniers placent le pouvoir d’achat en tête de leurs motivations de vote (82% contre 73% en moyenne). Ils accordent probablement moins d’importance aux enjeux internationaux. La candidate du Rassemblement national fait ses meilleurs scores auprès des 25-34 ans (34%) et des employés et ouvriers (35%). Auprès de ces derniers, elle arrive en tête loin devant tous les autres candidats.
Elle bénéficie également d’un socle électoral solide. 79% de ses électeurs potentiels se disent sûrs de leur choix (+2). L’écart qui la sépare de ses principaux challengers est désormais en dehors des marges d’erreur. Même si tout, bien sûr, peut encore évoluer en 3 semaines, elle apparaît aujourd’hui comme étant la candidate la plus en mesure de se qualifier pour le second tour.
Dans l’hypothèse où elle y parviendrait face au Président sortant, et si l’élection avait lieu dimanche prochain, elle recueillerait 42% des suffrages (+1) contre 58% pour Emmanuel Macron (-1). Elle serait donc battue, mais avec un score bien meilleur que celui qu’elle a obtenu en 2017 (34%). Elle bénéficie donc à ce stade d’une dynamique plutôt favorable.
Eric Zemmour peine à trouver un second souffle dans cette campagne. Les intentions de vote en sa faveur stagnent ainsi à 13% depuis deux vagues. Certes, il peut compter sur un noyau dur de soutiens (75% de ses électeurs potentiels sont sûrs de leur choix). Il capte une part significative d’électeurs de Marine le Pen de 2017 (22%). Mais il peine à élargir son socle électoral.
Avec 13% d’intentions de vote également, Jean-Luc Mélenchon confirme au contraire une certaine dynamique en sa faveur (+0,5 par rapport à la semaine dernière, +4 depuis début février). Une progression également mesurable en termes de visibilité sur Twitter, telle que le relève notre dernier Elytweet. Même si c’est désormais moins net au regard de l’écart qui se creuse entre lui et Marine le Pen, il peut toutefois espérer une qualification au second tour. Aucun autre candidat de gauche ne peut pour le moment y prétendre. Yannick Jadot est ainsi crédité de 5,5% des intentions de vote, comme la semaine dernière, devant Fabien Roussel (3,5% ; +0,5) et Anne Hidalgo (2,5% ; stable). Nathalie Artaud et Philippe Poutou recueilleraient moins de 1% des voix.
► Scores des personnalités testées:
– Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,5% (=)
– Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,5% (-0,5)
– Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3,5% (+0,5):
– Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 13% (+0,5)
:- Anne Hidalgo (PS, gauche socialiste): 2,5% (=)
– Yannick Jadot (EELV, écologie de gauche): 5,5% (=)
– Emmanuel Macron (LaREM, centre et axe central): 30% (=)
– Valérie Pécresse (LR, droite): 10% (-2)
– Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (+0,5)
– Jean-Lassalle (Résiste, populisme de droite): 1,5% (=)
– Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 13% (=)
– Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 18% (+1)