L’Anses demande l’interdiction des cabines de bronzage.
Pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les preuves se sont accumulées au fil des années à un point tel que le doute n’est désormais plus permis : « l’exposition aux UV artificiels » doit être interdite « devant le risque de cancer avéré ».
Dans un avis dévoilé ce mercredi, l’Anses « recommande aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels émis par les cabines de bronzage à des fins esthétiques ».
L’interdiction des cabines de bronzage est demandée depuis 2015 par les dermatologues, l’Académie de médecine et même les sénateurs, mais sans être suivie à ce jour par le gouvernement, qui s’est contenté de durcir leur réglementation. Le Centre international de recherche sur le cancer a déclaré « cancérogènes certains » les rayonnements artificiels depuis 2009. L’Anses relève « qu’aucune valeur limite d’irradiance ou de dose ne peut être fixée pour protéger les utilisateurs ».
« Les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l’âge de 35 ans augmentent de 59% le risque de développer un mélanome cutané. En France, il a été estimé que 43% des mélanomes chez les jeunes pouvaient être attibués à une utilisation de ces cabines avant l’âge de 30 ans », a souligné l’agence.