Sous la pression de l’opposition, le Premier ministre Stefan Löfven a annoncé qu’une commission d’enquête sur les conditions de lutte contre le coronavirus en Suède sera lancée avant l’été.
Avec sa stratégie de gestion souple de l’épidémie, la Suède se classe au 5ème rang mondial des pays à la plus forte mortalité, avec quatre fois plus de décès que l’ensemble de ses voisins nordiques. Et la santé économique du pays ne s’en porte pas mieux.
« Je pense que nous aurions dû commencer les tests de masse beaucoup plus tôt, nous aurions dû tester plus de gens », estime Lars Falk, médecin et chef de service au prestigieux hôpital Karolinska de Stockholm. « Dès que quelqu’un est testé positif, il ne sort plus autant et ne rencontre pas autant de gens que s’il n’est pas au courant », dit-il à l’AFP.
Le nombre des patients en soins intensifs est en nette baisse dans son unité comme ailleurs, la Suède a passé le pic, les statistiques s’améliorant progressivement. Mais la pression augmente sur le gouvernement, accusé en particulier de s’être trop réfugié derrière son administration, en l’occurrence l’autorité sanitaire dirigée par son épidémiologiste en chef, Anders Tegnell.
Le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven a réaffirmé au cours du week-end que la politique de son pays « n’était pas un échec ».
Le même, au fatalisme prémonitoire, avait pourtant averti début avril : « Nous allons devoir compter les morts par milliers, autant nous y préparer ».