Alors que toute l’Europe durcit son action face au coronavirus, la question se pose concernant la situation de la France. Si les fêtes semblent être « épargnées », le rebond semble, lui, inévitable à partir du mois de janvier.
Djillali Annane, patron du service de réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine), assiste ces derniers jours à une progression du rythme des entrées de nouveaux patients atteints du Covid-19.
Il confie au Monde : « Sur le plan strictement médical et sanitaire, il faudrait faire comme nos voisins, prendre des mesures plus strictes, comme reconfiner au 26 décembre, Mais sur le plan de la santé mentale, de la capacité de cohésion de notre société, il est fondamental que Noël puisse se dérouler, que les familles puissent passer des fêtes heureuses. »
Pour le réanimateur, « il faut juste être conscient qu’il va y avoir un prix à cela, avec de grandes chances d’un reconfinement dès janvier [2021] ».
Une perspective que le gouvernement veut à tout prix éviter. Et qui n’est pas une fatalité. Toujours dans Le Monde, le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, estime que les vacances des enfants et des adultes (avec moins de déplacements dans les transports en commun) ainsi que la fermeture des bars et restaurants peuvent exercer un frein supplémentaire à l’épidémie : « Si la situation ne s’aggrave pas trop rapidement en France ces prochains jours, peut-être tiendra-t-elle. »