Une étude publiée dans la revue Science montre que la plupart des personnes développent une immunité durable d’au moins 8 mois. Une nouvelle importante pour les vaccins et pour assurer un contrôle de l’épidémie.
Les chercheurs australiens ont pu observer la présence, pendant au moins huit mois après l’infection, de lymphocytes B, qui sécrètent des anticorps et qui par conséquent possèdent une fonction de « mémoire » des virus.
Autre bonne nouvelle, chez les patients contaminés, les chercheurs ont également constaté une autre forme d’immunité. « Même si les anticorps disparaissent peu à peu, l’immunité mémoire reste très présente même plusieurs années après la contamination, détaille le chef du département d’immunologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Cela signifie que si des patients sont à nouveau exposés à la maladie, une réaction immunitaire aura lieu. En cas de recontamination, les formes graves se feront donc plus rares. »
Cette immunité n’est cependant pas une contre-indication à la vaccination. « Le vaccin ne génère pas les mêmes réponses immunitaires. Il empêche de tomber malade et de déclencher une forme grave. Il faut donc que tout le monde se fasse vacciner, en premier lieu les personnes à risques et les soignants, exposés en permanence au virus », clame le chercheur et co-directeur du centre d’Immunologie et des Maladies Infectieuses (Cimi).