En France, où le nombre de contaminations a atteint un nouveau record samedi avec plus de 32.000 nouveaux cas répertoriés en 24 heures, une dizaine de grandes villes, dont Paris et sa banlieue, sont désormais soumis, à un couvre-feu de 21 heures à 6 heures pour au moins quatre semaines, une mesure qui concerne plus de 20 millions de personnes. Les rues de la capitale française se sont progressivement figées dans le silence, une situation que Paris n’avait pas connue depuis 1961, dans un tout autre contexte, lorsqu’un couvre-feu strict avait été décrété pour les Français musulmans d’Algérie. « C’est parlant, il est 21h et il n’y a plus personne, la situation est quasi propre », se félicite le commissaire Patrick Caron, de la DOPC (La Direction de l’ordre public et de la circulation), en patrouille aux abords du Quartier Latin, à Paris.
A Marseille, « ça s’est très bien passé », a assuré sur Europe 1 le préfet de police des Bouches-du-Rhône. Même sentiment à Lille. « Le couvre-feu est plutôt bien respecté » et les personnes qui doivent être dehors après 21h ont le réflexe de l’attestation », s’est félicité samedi soir le préfet du Nord Michel Lalande, s’exprimant près de la gare Lille-Flandres, quasi-déserte. Pour faire respecter le couvre-feu, une centaine de policiers était mobilisée dans la métropole lilloise. Lisez notre reportage.
Mais tous les Français n’ont pas l’intention de renoncer à leur vie sociale. Pour certains, l’heure est aux grands calculs : comment continuer de voir ses amis, ou draguer, malgré ces mesures drastiques ? Entre les déjeuners, les goûters, les brunchs et les soirées pyjamas, voici comment les principaux concernés s’adaptent.