Le président du Brésil Jair Bolsonaro a de nouveau minimisé mardi la pandémie de Covid-19, qui a tué plus de 162.000 personnes dans le pays, lâchant que le Brésil devait cesser « d’être un pays de …. ».
« Aujourd’hui, il n’y en a que pour la pandémie, il faut en finir avec ça. Je regrette les morts, je les regrette. Nous allons tous mourir un jour, tout le monde ici va mourir. Ça ne sert à rien de fuir cela, de fuir la réalité. Il faut arrêter d’être un pays de pédés. Nous devons nous battre la tête haute, lutter », a lancé le président d’extrême droite lors d’un discours sur le tourisme, au palais du Planalto, siège du gouvernement fédéral. « Vous avez été à terre lors de cette pandémie, qui était surdimensionnée », a-t-il également affirmé.
La pandémie de Covid-19 a fait plus de 162.000 morts au Brésil et a contaminé quelque 5,6 millions de personnes au Brésil, un chiffre sous-estimé selon les experts. Jair Bolsonaro avait auparavant salué comme une « victoire » la suspension dans le pays des tests cliniques de phase 3 d’un vaccin contre la Covid, le CoronaVac du laboratoire chinois Sinovac.
« Mort, invalidité, anomalies… c’est ça, le vaccin que Doria voulait obliger tous les habitants de Sao Paulo à recevoir », a lancé également ce mardi le président d’extrême droite sur Facebook, en référence à son adversaire politique Joao Doria, gouverneur de l’État de Sao Paulo. Ce dernier avait par ailleurs annoncé son intention de rendre obligatoire un vaccin efficace au sein de son État, en opposition au président Jair Bolsonaro. Une déclaration qui a suscité, le 1er novembre 2020, des manifestations dans cette partie du Brésil.