Malgré les mesures, le « mutant » britannique devrait dominer dans deux à trois mois en France, selon le Pr Lina. Qui se veut toutefois rassurant.
« Toutes les mesures que l’on prendra ne feront pas disparaître le mutant britannique qui va se substituer au virus actuel », poursuit le professeur de virologie au CHU de Lyon, directeur du Centre national de référence des virus infectieux respiratoires à l’hôpital de la Croix Rousse et chercheur au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI).
« C’est une bascule inéluctable. L’important, c’est que ça se passe sans coût pour la santé publique. En poursuivant les gestes barrière, les masques, la distanciation et la vaccination, en premier lieu des plus fragiles, cela réduira sa dynamique », relève-t-il. En se montrant relativement rassurant : « ce sera de la gestion de l’épidémie ».
Des disparités régionales
Les résultats de « notre dernière “enquête flash” qui porte sur tous les tests PCR positifs au Covid-19 des 6 et 7 janvier montre en données consolidées que 1,3 % à 1,4 % des virus circulant en France sont porteurs du mutant britannique », dévoile le virologue, également membre du conseil scientifique du gouvernement. « Ça va peut-être bouger encore un peu, mais à la marge. »