Madrid partiellement bouclée. Depuis la fin de soirée du vendredi 2 octobre, les habitants de la capitale espagnole et de neuf communes environnantes particulièrement touchées par le Covid-19 ne peuvent plus sortir de leur commune que pour des raisons de première nécessité (aller travailler, étudier ou se rendre chez le médecin).
Les réunions de plus de six personnes sont interdites, mais les habitants rencontrés semblent plus résignés qu’en colère. « J’ai fait le confinement en mars ici à Madrid, je ne pouvais pas sortir de chez moi pendant deux mois donc j’ai vu ce que c’était », relativise Sofia, étudiante. « Dans tous les cas je dois étudier, donc pour moi ça tombe bien ».
L’incertitude plane malgré tout sur l’efficacité de ce bouclage puisqu’à l’intérieur de Madrid, chacun peut continuer à circuler, et que chaque jour un million de personnes entre dans la capitale pour travailler. Les bars et les restaurants doivent fermer à 23 heures, mais selon Miguel, serveur, c’est un horaire incompatible avec les habitudes locales. « C’est trop tôt. A onze heures d’habitude ici à Madrid, les tables se remplissent. Là les clients ne viendront plus… », déplore-t-il.