La cavale de Christelle Doisy, surnommée la « mante religieuse », en compagnie de ses enfants Jehann (12 ans) et Alixe (10 ans), a pris fin après quatorze jours. Le père des enfants, Frédéric Descours, avait lancé un appel désespéré aux médias signalant leur disparition, ignorant que les autorités grecques les avaient déjà localisés sur l’île de Samos. Christelle Doisy, 49 ans, avait enlevé les enfants alors qu’ils étaient sous la garde de l’Aide sociale à l’enfance de la Somme. Elle aurait dû les ramener à leur famille d’accueil près d’Amiens le 28 octobre, déclenchant leur inscription au fichier des personnes recherchées.
L’affaire prend une tournure complexe avec les parents devant comparaître à partir du 28 novembre pour diverses escroqueries commises en France. Frédéric Descours, retraité de la Marine nationale, affirme avoir perdu plus de 200 000 euros au cours de sa relation avec Christelle Doisy, décrivant une manipulation où elle le persuadait qu’ils étaient poursuivis par des tueurs à gages. Christelle Doisy avait déjà un passé trouble, s’évadant de prison en 2009 et réussissant à obtenir de vrais-faux documents.
En septembre, les enfants avaient été placés en famille d’accueil pour un an, avec un droit de visite accordé à leur mère. Des inquiétudes surgissent lorsque Christelle Doisy obtient des rendez-vous pour refaire les cartes d’identité des enfants en juillet 2023, malgré son historique de falsification de documents. Elle avait déjà fui en Ardèche en mai 2022, violant son contrôle judiciaire et étant placée en détention provisoire.
Suite à la disparition du 28 octobre, Frédéric Descours avait déposé plainte pour non-représentation d’enfant, et l’Aide sociale à l’enfance avait également porté plainte. Christelle Doisy et son nouveau compagnon, Guillaume T., font face à des accusations d’abus de confiance. L’avocat de Frédéric Descours souligne le soulagement que les enfants soient retrouvés sains et saufs, tout en soulignant la nécessité d’un procès équitable. Christelle Doisy avait déjà tenté de retarder les procédures judiciaires en mai en invoquant des raisons médicales douteuses.