À partir du lundi 4 novembre 2024, une zone à trafic limité (ZTL) de 5,5 km² sera instaurée dans les quatre premiers arrondissements de Paris. Cette mesure, promue par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et son adjoint écologiste David Belliard, vise à réduire la circulation en interdisant l’accès aux véhicules ne faisant que traverser l’hypercentre. Les véhicules de secours, les transports en commun, les taxis, les résidents et les personnes à mobilité réduite conserveront le droit de circuler, de même que ceux ayant une destination dans cette zone pour des besoins spécifiques.
Reportée à plusieurs reprises depuis son annonce en 2021, cette ZTL s’aligne sur les initiatives de grandes villes européennes telles que Madrid et Milan. Cependant, le projet a suscité des débats et a nécessité des ajustements en concertation avec la préfecture de police. Plusieurs secteurs, notamment les îles de la Cité et Saint-Louis ainsi que certains quartiers de la rive gauche, ont finalement été exclus du périmètre initial.
Les modalités de contrôle incluront une première phase de sensibilisation, suivie de contrôles et de sanctions, appuyés par un système de cartes pour les résidents et une auto-déclaration en ligne. Selon la mairie, la mise en place de cette zone pourrait réduire la circulation de 15 % à 30 % dans certains axes, améliorer la qualité de l’air, notamment par une baisse des émissions de dioxyde d’azote, et offrir un environnement plus calme et moins pollué aux habitants du centre parisien.
Cependant, l’opposition, représentée par Maud Gatel du MoDem, exprime des craintes quant à l’impact de la ZTL sur le dynamisme commercial et culturel de la zone. Pour elle, le message envoyé aux visiteurs semble dissuasif. Malgré ces réticences, la mairie de Paris reste convaincue que cette initiative bénéficiera à la qualité de vie dans l’hypercentre.