L’ancien patron de Renault et Nissan Carlos Ghosn avait été « privé de liberté » de manière « arbitraire » au Japon avant sa fuite fin décembre 2019 au Liban, affirment des experts de l’ONU.
Plus précisément, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire qualifie d' »inéquitable », les processus d’arrestation, de détention, d’interrogatoire de Carlos Ghosn et demande à ce titre, sans toutefois en préciser le montant, réparation et indemnisation. Dans leur rapport, les cinq experts indépendants reprennent les arguments mainte fois avancés par les avocats de l’ex-magnat de l’automobile, pour dénoncer purement et simplement le système judiciaire nippon et ses méthodes.
Pour le gouvernement japonais, si ce rapport n’a aucune contrainte juridique, il est en revanche inacceptable et pourrait créer un dangereux précédent, en justifiant le recours à la fuite pour échapper à la justice d’un État de droit. Malgré la stricte surveillance pointée du doigt par les experts de l’ONU, Carlos Ghosn avait en effet étrangement réussi à se faire la belle le 30 décembre dernier.