Alors que le Parlement européen a rejeté pour la deuxième fois la candidature de Sylvie Goulard au poste que commissaire européenne, un tweet révèle que cette éviction était décidée en amont par le PPE. Une stratégie qui a surpris jusqu’à l’Elysée.
Un message a priori technique et sans saveur comme en produisent généralement ce genre d’instances, mais qui révèle des échanges pas franchement reluisants. Comme l’a repéré un journaliste de Marianne, apparaît en filigrane un message attribué à Pedro Lopez de Pablo, directeur de la communication du PPE. “Les gars, on va la tuer lors du prochain vote, mais d’ici là, n’en dites pas un (mot?, ndlr)”, peut-on lire en anglais.
Quelques minutes après sa publication, le tweet a été supprimé. Ce message reflète-t-il les échanges au sein de la commission juridique ou du PPE? Le fait qu’il semble être l’oeuvre du chef de la com’ de groupe, lequel n’est pas eurodéputé, laisse penser qu’il s’agit bien d’une conversation entre membres du parti et non entre membres de la commission.
"On va la descendre dans le vote mais ne le dites pas."
Quand le PPE (LR etc) s'emmêle les pinceaux et tweete ses vraies intentions sur Goulard. #oups #sansfiltre https://t.co/ZPnzCo7zD6 pic.twitter.com/fzrRoz2C7X
— Marion Solletty (@MSolletty) October 10, 2019