Plusieurs associations de consommateurs dénoncent une explosion du nombre de réclamations liées au démarchage téléphonique, notamment dans le secteur de l’assurance. Et demandent l’interdiction de cette pratique de plus en plus répandue.
Le nombre de litiges liés au démarchage téléphonique a explosé. La plupart des dossiers concernent des personnes âgées, jugées vulnérables. « Le phénomène a pris une ampleur inédite. Il faut des décisions rapidement », souligne Matthieu Robin en charge du dossier pour l’association UFC-Que Choisir.
Les professionnels du secteur eux-mêmes disent avoir conscience du problème. « La CSCA (Chambre syndicale des courtiers d’assurance) ne se désintéresse pas de ce sujet, bien au contraire », a réagi auprès de l’AFP son président Bertrand de Surmont. Mais ils insistent sur le fait que ce ne sont que des cas isolés. « Cette pratique est l’apanage de quelques-uns, d’une dizaine ou d’une quinzaine de courtiers ».
L’assurance se prête particulièrement à ce genre d’abus : le Code de la consommation n’oblige pas de retourner un document papier signé pour s’engager. L’accord du client peut être oral. « C’est un vrai piège. Le client est mal préparé lorsqu’il souscrit par téléphone », considère Matthieu Robin.