Le téléfilm Les Sandales blanches, diffusé lundi 25 janvier sur France 2, offre à Amel Bent son premier rôle principal. Les difficultés du tournage, le passage de la musique à la comédie… Elle raconte.
Si Amel Bent avait déjà fait quelques apparitions mineures dans des séries et doublé la voix de personnages dans des films d’animation (« Happy Feet 2 », « Yéti & Compagnie »), c’est la première fois qu’elle porte sur ses épaules tout un projet. Avec un peu de pression, forcément ! « Je savais que, si j’acceptais de jouer un premier rôle dans un film, ça me coûterait beaucoup en travail, en temps, en énergie pour être à la hauteur de la confiance que l’on m’accordait. Mais j’ai été bouleversée par l’histoire de Malika Bellaribi, enfant des bidonvilles dans les années 60, rescapée d’un grave accident et devenue chanteuse lyrique. C’est une guerrière, une combattante, tout ce à quoi j’aspire en tant que femme » confie l’interprète de « Ma philosophie », honorée d’avoir pu porter à l’écran la « dignité » de cette femme passée par des épreuves difficiles.
D’origine algérienne par son père et marocaine par sa mère, Amel Ben s’est beaucoup retrouvée dans l’histoire de Malika Bellaribi Le Moal. Mais contrairement à celle qu’elle incarne, la musicienne n’a pas été confrontée au racisme dans son parcours. « Je ne me suis jamais posé la question de mes origines, si le fait d’être arabe allait être une barrière pour m’empêcher d’être chanteuse. Bizarrement, c’est le problème de la génération de Malika, celle de ma mère, ou celui de mes petits frères et soeurs et peut-être de mes enfants. Pour la génération des années 80, tous les rêves étaient possibles. Notamment devenir artiste via les télé-crochets » analyse la chanteuse, révélée au grand public grâce à sa participation à « Nouvelle Star » en 2004. En revanche, comme Malika, Amel Bent a dû se battre pour poursuivre ses rêves. « J’ai connu d’autres problèmes. J’ai vécu la cité, la misère sociale, le manque d’argent » confie-t-elle pudiquement.