Les quatre journalistes ont été convoqués « par la police judiciaire à la demande du parquet de Paris pour être interrogés en enquête préliminaire »
« C’est une atteinte à la liberté d’informer », a dénoncé Edwy Plenel sur Twitter, après que trois journalistes de Mediapart et son directeur de publication ont été convoqués par la police, lundi, à la demande du parquet de Paris. Les quatre membres de la rédaction vont à nouveau être interrogés sur l’un des articles relevant de l’affaire Benalla.
Trois journalistes de @Mediapart et son directeur de publication ont été convoqués par la police à la demande du parquet de Paris pour être interrogés sur l’un de nos articles dans l’affaire Benalla. C'est une nouvelle atteinte à la liberté d'informer : https://t.co/EnWwUKN4zA
— Edwy Plenel (@edwyplenel) October 14, 2019
Dans un blog, publié sur le site du média d’investigation, son cofondateur et président rappelle que le 4 février, les locaux de Mediapart avaient été perquisitionnés sur décision du procureur de la République de Paris.
C’est cette fois-ci la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), de la police judiciaire parisienne qui a auditionné les trois auteurs d’un article qui révélait que le garde du corps d’Emmanuel Macron, un proche d’Alexandre Benalla, était un spécialiste de « l’effraction et de l’infiltration », selon le titre du papier. Il s’agit de Fabrice Arfi, Antton Rouget et Marine Turchi, ainsi que du directeur de la publication de Mediapart.
Fin janvier, Mediapart avait publié des extraits sonores d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase datant du 26 juillet, soit quatre jours après leur mise en examen dans l’affaire des violences du 1er mai 2018 et en violation de leur contrôle judiciaire.
Le parquet avait dans les jours suivants ouvert une enquête pour « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations » et « atteinte à l’intimité de la vie privée ».