La France vit vendredi un onzième jour de confinement, décidé par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Des mesures drastiques rendues nécessaires pour freiner la propagation du virus, qui a déjà fait près de 1.700 morts et causé environ 14.000 hospitalisations. Dans ce contexte, les capacités des hôpitaux apparaissent de plus en plus limitées et poussent les autorités à organiser des évacuations de malades.
Un conseil des ministres « complémentaire » se réunit vendredi après-midi pour adopter les cinq dernières ordonnances de la loi sur l’état d’urgence sanitaire, a indiqué l’Elysée. Le conseil des ministres de mercredi a déjà adopté 25 ordonnances, un record depuis 1958, mais il n’a pas eu le temps d’examiner ces derniers textes car Emmanuel Macron avait dû partir pour Mulhouse, a ajouté l’Elysée.
Ces ordonnances portent sur le traitement judiciaire des difficultés des entreprises, l’activité partielle, l’organisation des examens et concours, le droit applicable au fonctionnement des établissements publics et des instances collégiales administratives, ainsi que sur les aides exceptionnelles pour les droits d’auteurs et droits voisins touchés par la crise.
Edouard Philippe a mis en garde vendredi contre « la vague extrêmement élevée » de l’épidémie de coronavirus qui « déferle sur la France », prédisant que « la situation va être difficile pendant les jours qui viennent ».
« Nous nous installons dans une crise qui va durer, dans une situation sanitaire qui ne va pas s’améliorer rapidement. Il va falloir tenir », a exhorté le Premier ministre après une visioconférence avec l’ensemble du gouvernement à la Cellule interministérielle de crise installée au ministère de l’Intérieur.