Un abattoir de veaux situé en Dordogne, dont l’association de défense des animaux L214 avait demandé la fermeture, va faire l’objet d’une « enquête approfondie », a annoncé mardi le ministère de l’Agriculture.
L’association a été mise par erreur parmi les destinataires d’une série de mails internes du ministère de l’Agriculture qui reconnaissent des « non-conformités » au sein de cet abattoir. En contradiction donc avec les propos tenus par le ministre sur notre antenne. Les échanges laissent même entendre que les éléments dénoncés par l’association de protection animale étaient connus.
Un haut responsable indique même avoir fait la liste de « toutes les NC [non-conformités, ndlr] indéniables, voire majeures ! », tandis qu’un autre mail venant du cabinet du ministère demande des « éléments de langage (EDL) bétons », ces phrases toutes faites pour répondre au médias.
Des éléments qui ne laissent aucun doute sur l’honnêteté du ministre, selon L214. « C’est un mensonge ! Il le sait très bien, c’est son cabinet », affirme au micro d’Europe 1 Sébastien Arsac, co-fondateur de l’association. « Il est au courant qu’il y a des non-conformités, mais il dit exactement l’inverse au public. Quand ça dérange, quand les éléments ne vont pas dans le sens d’un soutien à la filière de l’élevage et de l’agriculture, le ministère est prêt à mentir et à fabriquer des éléments. »