Les « mesures radicales » d’ abattages préventifs prises pour enrayer la grippe aviaire dans le Sud-Ouest de la France sont « indispensables » pour « arrêter la crise » et retrouver la confiance des pays importateurs, a souligné mercredi 6 janvier le président des Chambres d’agriculture Sébastien Windsor.
Les professionnels du foie gras avaient exprimé leur impuissance confrontée à « l’extrême contagiosité du virus ». 124 foyers d’infection à la grippe aviaire sont recensés, dont 119 dans les Landes, soit plus du double du nombre relevé il y a une semaine.
« Nous demandons un vide sanitaire (une période sans animaux dans les élevages), on voit que la situation est hors de contrôle, qu’on ne maîtrise plus le virus. Il n’y a pas d’autre solution », a plaidé Hervé Dupouy, éleveur à Castelnau-Tursan et président de la section palmipèdes FNSEA des Landes. « Dans deux mois, on pourra remettre des animaux et recommencer à produire », a-t-il poursuivi.
350 000 canards ont déjà été abattus depuis le 24 décembre sur des foyers identifiés dans les départements des Landes, des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées-Atlantiques et du Gers. Mais le ministère de l’Agriculture a pris des mesures renforcées pour lutter contre le virus : zones d’abattages autour des foyers de contamination élargies, surveillance étendue.