Selon la Cour des comptes, l’Élysée semble avoir été plus économe sur ses dépenses qu’en 2018. En effet, une baisse de 3,28% a été enregistrée soit une économie de 105,33 millions d’euros. Emmanuel Macron rentre donc dans ses frais.
Plusieurs facteurs expliquent cette embellie. « Le nombre des déplacements a baissé de 20 % en 2019, induisant une part significative de la réduction des coûts (-6,1 millions d’euros) », signale le rapport de la Cour des comptes. Emmanuel Macron s’est moins déplacé à l’étranger, effectuant 32 voyages en 2019 sur un total de 108, contre 46 sur 135 l’année précédente.
Par ailleurs, l’évolution de la masse salariale (71,1 millions) « a pu être contenue », se bornant à augmenter de 0,9 % par rapport à 2018. Cette progression limitée trouve notamment sa source dans une diminution de 2,5 % des effectifs : le nombre d’agents de la présidence, civils et militaires confondus, est passé sur un an de 816 à 779.
Une activité mieux gérée
La remise à plat de l’organigramme de la présidence, antérieurement articulé autour de 16 services et désormais organisé autour de quatre directions dotées de missions précises, commence aussi à produire ses effets. Le reformatage lancé en 2017 sous l’impulsion d’Emmanuel Macron « permet une meilleure gestion de l’activité », estiment les magistrats de la rue Cambon. « La réduction de 20 % des heures supplémentaires » en est, selon eux, l’une des premières illustrations.
A noter une dépense exceptionnelle de 0,9 million d’euros à laquelle l’Elysée aura dû faire face : celle liée à la gestion de la crise des « gilets jaunes ». Le « grand débat national » monté par l’exécutif pour en sortir se sera traduit par l’organisation de 17 événements dont 11 déplacements du chef de l’Etat pour rencontrer les élus locaux et six réceptions à l’Elysée.