Le député Éric Ciotti dépose une proposition de loi qui vise à interdire la diffusion d’images de forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions. Au risque de porter un coup à la liberté d’informer.
Le 26 avril dernier, des policiers sont filmés lors d’une interpellation où ils profèrent des propos racistes à l’encontre d’un suspect. Diffusée sur Twitter, cette vidéo fait un scandale. En janvier, les images de l’interpellation d’un livreur mort peu après ont également fait débat. Sa famille criait aux violences policières. Pour éviter que « les policiers, mais aussi leurs familles, ne soient pas exposés à la violence véhiculée sur les réseaux sociaux », le syndicat de la police nationale Alliance demandaient depuis plusieurs semaines que la diffusion d’images de policiers sur les réseaux sociaux soit interdite.
Des parlementaires nous écoutent et prennent ce sujet très au sérieux ! Les #policiers, mais aussi leurs #familles, ne doivent pas être exposés à la #violence véhiculée par les #réseaux sociaux !! @Place_Beauvau @prefpolice pic.twitter.com/21KfprTuIO
— ALLIANCE PN (@alliancepolice) May 27, 2020
Ce mardi 26 mai, Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, est allé dans leur sens. Il a déposeé à l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à rendre non identifiables les forces de l’ordre lors de la diffusion d’images dans l’espace médiatique ». L’objectif étant « d’assurer la sécurité » des policiers car « la prise d’images de représentants de forces de l’ordre en intervention et leur diffusion sur divers médias, notamment les réseaux sociaux, peut constituer un risque pour chacun d’entre eux et leurs familles ». Ce « délit » deviendrait passible de 15 000 € d’amende et un an d’emprisonnement.